4-Etude d'une tornade

Prévision du phénomène

La prévision exacte d’une tornade est encore impossible de nos jours. Cependant, grâce à des études scientifiques, la prévision de la potentielle apparition de cette tornade devient possible. 
En effet, une tornade ne peut se créer que dans des conditions très particulières: un ensemble de paramètres doit être présent.
Des scientifiques ont étudié ces paramètres afin de vérifier s’ils peuvent se réunir au même moment, au même endroit. Si tel est le cas, alors il est possible de voir se créer une tornade. 
Pour que ce soit le cas, il doit y avoir la présence d'un orage fort (cumulonimbus + instabilité dans l'atmosphère) accompagné notamment de cisaillements, c'est-à-dire des variations de vitesse et de direction des vents en fonction de l'altitude.
Pour mesurer ces paramètres, les scientifiques utilisent différents outils, dont les radars (Radar DOPPLER) et les satellites. 

Les radars sont composés de deux moteurs et d'une antenne parabolique qui est protégée par un radôme contre les forts coups de vents. 
Un radar utilise la réflectivité des ondes qu'il émet et qui sont rétro-diffusées par les hydrométéores.

Radar DOPPLER


Suite à la création d’un orage, les météorologues vont émettre, à l’aide de ce radar, des ondes radios. Celles-ci vont être réfléchies par les particules présentes dans l’orage (gouttes d’eau, glace, poussière). Les scientifiques analysent ensuite la puissance du signal réfléchi, ainsi que le temps écoulé entre l’émission et la réception de l’onde pour évaluer l’intensité de l’orage. 
Lorsque l’orage est important, ils analysent, grâce aux données récoltées par le radar, la vitesse et la direction du déplacement de l'orage (en mesurant notamment le changement de fréquence réfléchi) afin de détecter son mouvement de rotation qui annonce la formation d'une tornade.


Fonctionnement radar DOPPLER

Pour compléter leurs données, les scientifiques utilisent des ballons sondes qu’ils envoient dans l'atmosphère. 
Les ballons sondes sont des gros ballons de baudruche gonflés à l’hélium auxquels sont attachées des radiosondes qui vont permettre de mesurer la pression, la température et l’humidité de l’air dans lequel ils circulent. 
Ils vont pouvoir, grâce au GPS attaché au ballon et aux données récoltées, calculer la direction et la vitesse du vent.


Ballon sonde



Ces informations seront ensuite rassemblées dans un modèle: le modèle AROME. 
Ce dernier permet de simuler le cycle de vie de la tornade légèrement en avance par rapport à la réalité afin de permettre de prendre les meilleures décisions possibles pour alerter et protéger la population.

Mesure de l'intensité par l’échelle de Fujita


L’échelle de Fujita a été conçue en 1971 par deux chercheurs américains, Tetsuya Théodore Fujita et Allan Pearson.
Cette échelle permet de classer l’intensité des tornades. Celle-ci va de F0 (légers dégâts) à F5 (dégâts incroyables).
Elle repose sur l’évaluation de la nature (la force des vents) et la gravité des dégâts observés suite au passage des tornades.
Elle a été améliorée en 2007. Les météorologues ont réajusté précisément les vitesses de vent à l’échelle des dégâts.